Le silence était vraiment ennuyeux. Mais très ennuyeux. A Lyon, il n'y avait pas autant de silence, que ce soit dans le vieux quartier ou bien à Montchat où il y avait pas énormément d'ambiance. Ce silence aurait été soporifique pour quelqu'un normalement. Mais en tout cas, c'était stressant pour d'autres. Voire même nuisible au sommeil d'un jeune homme qui dormait. Ce dernier devait s'en aller dans une école préparatoire à l'armée, où à peine arrivé il serait tondu comme un mouton et traité comme un chien. Il était assit côté fenêtre, la tête appuyée contre la vitre. Il était habillé d'un costume de militaire, en quoi on pouvait bien deviner dans quoi il partait. Ce silence le stressait jusque dans ses rêves. Il avait donc besoin de se réveiller, de voir où il était pour que ce soit aussi calme.
Enfin, il ouvrit les yeux. Des yeux dorés qui étaient naturels, contrairement à ses cheveux qui avaient subis une expérience hideuse venant de son frère. Puis, il se redressa avant de bailler et de regarder autour de lui avant de comprendre dans quoi il était: un train. Il se leva en vitesse et scruta les environs, un peu étonné. Depuis quand était-il dans ce train? Et pourquoi? N'était-ce pas ses parents qui devaient l'emmener dans cette fichue école qui avait accepté un être violent? Il n'en savait rien, mais rien ne lui disait rien qui vaille. Il laissa échapper un soupire, avant de se rendre compte qu'autour de son cou pendait une sorte de petite carte qu'il prit et qu'il lu.
"Nom : Perrin.
Prenom : Johan.
Age : 17 ans.
Date d'inscription au pensionnat : 18 avril 2011."
Voilà ce qu'il pu lire à voix basse. Alors comme ça il allait arriver au pensionnat qu'on lui avait dit pour jeunes hommes? Cependant, quelque chose clochait: pourquoi lui donner une carte? Et surtout, avant qu'il arrive à destination? Parce qu'on lui en avait pas donner de petites cartes comme celle-ci dans son courrier. Voilà donc qu'un frisson parcourut l'échine de Johan. Il y avait quelque chose de bizarre dans l'air. Déjà était-il dans un train aors que ses parents devaient l'emmener en voiture, puis ensuite il avait une petite carte qu'il n'avait jamais vu de sa vie auparavant. Qu'est-ce qui se passait donc dans les environs? En tout cas, quelque chose attira son attention.
C'était une jeune fille qui dormait pas loin de lui, elle aussi dans ce train qui était arrêté. Voilà ce qui attira encore plus ses soupçons: il avait remarquer de loin qu'elle avait aussi une carte comme la sienne. Non, ils ne pouvaient pas être camarades dans le pensionnat de jeunes militaires puisque c'était pour les garçons. Puis aussi, pourquoi n'y avait-il personne dans ce train? Il regarda un instant ses pieds, réfléchissant un peu, avant de hausser les épaules. Il devait pendant ce temps s'occuper de cette gamine, savoir si elle savait où ils étaient. Johan s'approcha donc d'elle doucement, essayant de ne pas la réveillé trop brusquemment. Puis, arrivé vers elle, il posa sa main sur son épaule, avant de la balancer un peu en avant et en arrière tout doucement pour la réveiller. Si ça se faisait, elle aussi ne savait pas où ils étaient.